Comme j’aime faire des activités manuelles avec Lottie, je passe beaucoup de temps à chercher des idées sur des blogs ou Pinterest, mais également dans des livres sympa, comme 150+ Screen-Free Activities for Kids de Asia Citro.
Certaines activités font des flops magistraux, comme une pâte à base de graines de lin que j’ai faite cet hiver et avec laquelle Lottie a joué 2 minutes… Mais certaines ont beaucoup plus de succès, notamment la série dite « Les Petits Mondes » (Small Worlds). Le principe est de mettre des éléments d’un « monde » dans une bassine (des cailloux, du sable, de l’eau…), des personnages (animaux, dragons…) et de laisser l’enfant s’amuser avec. Le petit monde préféré de Lottie et de sa maman, c’est le petit monde des pingouins, ou des « pinlins » comme prononce Lottie.
Voici le détail (à partir de 2.5 ans à mon avis, même si je devrais dire 3 ans car « petites pièces susceptibles d’être avalées » etc… bref, dès que l’on peut faire confiance à l’enfant pour ne pas tout mettre à la bouche.)
Matériel :
- Si vous tenez à votre moquette ou votre parquet, de quoi protéger le sol (j’utilise un rideau de douche étanche sur lequel je pose une grande serviette. Je mets aussi une petite bassine d’eau savonneuse et un torchon juste à côté pour s’essuyer facilement les mains).
- Une bassine assez grande mais pas très profonde (celle que nous avons mesure 40 cm x 60 cm pour 16 cm de haut)
- Du colorant alimentaire bleu (et d’autres couleurs)
- De la fécule de maïs (Maïzena, mais le premier prix convient tout aussi bien)
- Des gemmes en verre colorées, du type « tessons de bouteille érodés par la mer », mais c’est plus simple de les acheter dans les magasins de déco que d’aller parcourir les plages
- Des pingouins : ceux que j’utilise sont de la marque Safari, une dizaine de pingouins pour environ 12 dollars, et je remarque au passage qu’ils sont « un peu » plus chers en France (de 50% tout de même!)
Organisation : créer le petit monde ne prend pas 7 jours, mais 5 étapes :
- Mettre la patinoire (ou la banquise, comme on préfère) au milieu de la bassine : celle-ci est réalisée en mettant de l’eau colorée bleue dans un Tupperware au congélateur (entre 3 et 5 cm de profondeur). Il faut donc un peu anticiper… on a maintenant toujours une patinoire à pingouins dans le congélateur !
- Placer la montagne de glace dans un coin : il suffit de remplir un mixeur de glaçons avec un soupçon de colorant bleu. En quelques 30 secondes, tout est broyé et bien bleu.
- Répartir la fécule de maïs autour de la patinoire et de la montagne : il s’agit de la neige. Avec les dimensions de notre bassine, on utilise un sachet de 1 pound (= 454 g) – comme dit le papa, heureusement que l’industrie du maïs est subventionnée !
- Répartir ensuite les gemmes colorées
- Rajouter les pingouins !
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Il est évolutif: on commence par jouer avec la neige, puis lorsque la glace fond, une autre phase apparaît, qui forme la mer (il ne nous manque plus qu’à faire un plasma et c’est parti pour le cours sur les changements de phase ! Ou sur le changement climatique…)
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Dans les bonnes proportions, le mélange eau + fécule de maïs forme un fluide non newtonien (que les Américains appellent « oobleck »), qui durcit sous la pression (quand on le serre dans la main par exemple), ce qui ravit la maman physicienne de Lottie ! Apparemment, c’est une expérience classique à faire avec les enfants, puisque le caissier du supermarché m’a dit « vous allez faire du oobleck ? La fécule de maïs ne sert qu’à ça! » Le ratio est environ un volume de fécule pour un demi volume d’eau, et si vous voulez vraiment craner, vous pouvez expliquer qu’il s’agit d’un fluide rhéoépaississant (ou dilatant). Grâce au oobleck, on peut même marcher sur l’eau! (idée sympa pour la fête des sciences!)
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Lorsque tout est fondu, on peut rajouter un peu d’un autre colorant (typiquement du jaune ou du rouge) pour une première introduction au mélange des couleurs.
Que représentent les gemmes ? De la caillasse, comme le lieu de villégiature des manchots Adélie ?