Le nom de l’entreprise

Je suis très fière de vous annoncer la création de mon entreprise californienne. Et oui, je me suis lancée après 3 mois de préparation, le business plan est fignolé, le Secrétaire d’Etat californien et l’IRS reconnaissent mon existence, il ne me reste plus qu’à passer à l’action! On ne s’emballe pas, c’est un petit projet destiné à m’occuper pendant que je cherche un « vrai » boulot à côté, et j’ai encore beaucoup de travail avant de vendre un produit, sans parler d’atteindre le seuil de rentabilité. Mais j’apprends énormément, et surtout je m’amuse, ce qui est bien le principal dans la vie (ou pas. Sujet de philosophie: « Faut-il s’amuser dans la vie? ». Ou mieux: « Faut-il que Sisyphe s’amuse? »).

Choisir le nom d’une entreprise, c’est pire que choisir le prénom d’un enfant. Il faut considérer l’évocation inconsciente auprès du public (chose difficile comme l’anglais n’est pas ma langue maternelle), qu’il sonne français un peu mais pas trop au point d’être inconnu au bataillon des références culturelles américaines, qu’il évoque la gamme de produits que je souhaite vendre, à la création de l’entreprise et dans le futur, c’est-à-dire qu’il ait une marge d’évolution; et qu’il soit disponible pour la structure légale de l’entreprise que je voulais créer (une LLC, Limited Liability Company).

J’ai commencé par faire une liste de 50 idées (je vous les épargne, mais cela allait de « Ratatouille » à « Prêt-à-manger  » en passant par « Oh lala du jour »), que j’ai ensuite réduite à 13 et soumis à un échantillon d’amis américains. Voilà le bilan de ce petit exercice:

Les favoris mort-nés:

• Mon nom favori: Au goût du jour. J’adorais ce nom. Je le trouvais parfait, très Frenchy, déclinable sur plusieurs gammes de produits… Oui mais voilà: goût, cela se prononce « goo » en anglais. Et cela veut dire pâte visqueuse, substance collante. Bref, quelque chose de pas très ragoûtant, pas du tout dans l’esprit de la French touch!
• Et Patati (et patata): voilà un nom à la consonance sympa! Oui mais voilà (bis): patati patata, cela fait penser à « potatoes » (pomme de terre). On est loin de l’assonance sexy de notre belle langue. Apparemment, ce nom se prêterait bien à des produits alimentaires pour bébé type petits pots (car les bébés mangent des aliments « pureed »). Et si j’étais cuisinière, j’utiliserai ce nom pour ouvrir une pataterie. D’ailleurs, je garde l’idée, la vie est longue!

La short list:

• La Belle Epoque, un nom qui de façon surprenante parle aux Américains. La belle époque évoque la douceur de vivre, le luxe calme et volupté des berges de la Marne dans les années 20.
• Venait ensuite « Garni!« , un dérivé de l’idée de départ « Panier garni ». J’aimais particulièrement le double de sens avec chanceux/veinard, et la dynamique créée par le point d’exclamation. A réutiliser dans le futur?
• Finalement, Bon Vivant était le nom le plus consensuel auprès de mon échantillon d’Américains. Il sonne français, évoque le genre de produits que je veux vendre et surtout était disponible pour la création d’une LLC en Californie.

Tout cela pour vous annoncer la création de Bon Vivant LLC, dédié à la vente en ligne de « Teas and Accessories » (ou alors« Tea Tins with a French Twist », je suis encore en train d’y travailler…)

Spread the love

Tweet